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 La tourbe

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Lucien
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Lucien


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MessageSujet: La tourbe   La tourbe Icon_minitimeJeu 25 Jan 2007 - 12:58

Exposé:
Un monde mystérieux
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Lieux de légendes, endroits malsains selon la croyance populaire, réputées dangereuses par leur tapis de végétation flottante qui masquent la profondeur de l’eau, mais parfois considérées comme bénéfiques pour leurs sources ferrugineuses, les tourbières sont des écosystèmes fragiles. Ces espaces sensibles se développent en milieux humides et se composent principalement d’espèces dites hydrophiles (qui aime l’eau). Parmi ces espèces, les plus importantes sont les sphaignes (sphagnum), mousses très particulières qui peuvent constituer au fil des siècles et des millénaires, d’importantes couches de tourbe, matériau issu de la décomposition de la matière organique morte provenant de l’accumulation des résidus végétaux. on appelle se processus de formation de tourbe, la turfigenèse.
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Sphaigne

Les tourbières sont des oasis de dépaysement. Elles renferment de nombreuses espèces biologiques qui fascinent tant par leur rareté que par leur façon de fonctionner, de se développer.

Parmi les plantes que nous pouvons découvrir dans une tourbière, il y les plantes carnivores (ou insectivores) de la famille Drosera (ou Rossolis, nom médiéval signifiant "rosée du soleil").
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Drosera intermedia
Source :http://myco-cheype.chez.tiscali.fr

Dès l’époque du moyen âge, les magiciens et les sorciers remarquèrent vite l’étrangeté de ces plantes. En observant la plante, ils remarquèrent sa faculté de rester parée de mille gouttelettes même en plein soleil. Pour eux c’était le signe d’une alliance magique entre la plante et l’astre, et peut-être même avec le Diable lui-même. Les alchimistes pensaient même que la plante contenait l’un des constituants de la pierre philosophale qui transformait le plomb en or. Cette réputation de plante maléfique n’empêcha pas la plante d’être utilisée pour ses propriétés médicinales (verrues, brûlures solaires, toux et diverses affections pulmonaires).

Au délà des plantes carnivores, la tourbière renferme bien d’autres espèces végatales et animales toutes aussi interessantes que fascinantes...
L’exploitation de la tourbe : une tragédie pour les tourbières

La tourbe, extraite de la tourbière, devient un matériau dont l’utilisation peut varier du chauffage, à l’amendement organique des sols, en passant au matériau de construction. Ainsi, dès le XVIIIe siècle, les besoins croissants en combustibles marquèrent le début du grand recul des tourbières et avec le machinisme agricole, ce rétrécissement s’est accéléré de façon spectaculaire car des engins de plus en plus performants ont permis la destruction de vastes surfaces en toujours moins de temps. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l’utilisation généralisée des huiles de chauffage a diminué l’usage des autres combustibles dont la tourbe. Puis la tourbe agricole a pris le relais (composition du terreau). La peau de chagrin continue de se rétrécir. Au total ce sont plus de 90% des espaces humides qui furent détruits ou saccagés. Si aujourd’hui les tourbières en France sont protégées ce n’est pas le cas dans d’autres pays : 2 millions de m3 de tourbe par an proviennent des pays de l’Europe de l’Est, couvrant 70% de nos besoins.
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Tourbe
Source :http://www.a2i-micro.fr
Constat d’aujourd’hui : l’apport de la recherche pour réhabiliter ces espaces fragiles

Les tourbières et toutes les zones humides bénéficient aujourd’hui d’un grand réseau de gestionnaires, de scientifiques et d’élus pour mettre en place leur conservation, leur protection et leur réhabilitation. Cette prise de conscience mondiale pour la protection des zones humides s’est déclarée à la suite des destructions massives de ces écosystèmes, en comprenant leur intérêt fondamental pour l’économie terrestre. En effet, les zones humides contribuent au maintient et à l’amélioration de la qualité de l’eau en agissant comme un filtre épurateur. Elles ont aussi un rôle important dans la régulation des régimes hydrologiques (diminuent l’intensité des crues et soutiennent les débits des cours d’eau pendant la période chaude de l’été). Enfin, elles sont des réserves de diversités biologiques indiscutables.
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Nacré de Canneberge
Papillon rare que l’on retrouve dans les tourbières d’Auvergne. Source :http://www.naturpark-eifel.de/fr

Au niveau scientifique, la tourbe est le conservatoire des restes végétaux, utile pour la reconstitution du climat et des paysages des temps passés.

La tourbière reste quand même pour le monde des scientifiques un écosystème mystérieux. De nombreuses recherches sont en cours actuellement pour comprendre son fonctionnement exact, pour connaître parfaitement les milliers d’espèces colonisatrices de ce milieu humide, pour apprendre à la protéger face à l’évolution des paysages actuels et enfin, à pouvoir la réhabiliter après une exploitation intense.

Parmi les interrogations toujours d’actualité concernant le monde des tourbières, en voici quelques unes que nous proposont de développer au sein du centre.

Partons dans les profondeurs d’une tourbière : Le parc du Livradois-Forez où se trouve le centre de Prabouré possède 60 tourbières. Toutes ces tourbières n’ont pas fait l’objet d’une étude approfondie. C’est le cas pour une petite tourbière située non loin du centre, près du plateau des Hautes Chaumes. Le centre d’Objectif Sciences, vous propose d’aider les scientifiques et les gestionnaires spécialistes des zones humides en étudiant cette tourbière. Cette étude porte sur la description topographique et géologique du site tourbeux, de l’évaluation de l’âge de la tourbière, de la connaissance du début de la turfigenèse (processus de formation de la tourbe), de l’identification de la flore et de la faune (des espèces rares sont-elles présentes ?) et de la réalisation de carte et de transect.

Créons notre tourbière-musée : Bien que protégées, certaines tourbières évoluent vers des paysages plus boisés, moins ouverts qui à terme deviendront un écosystème de sous-bois. Le paysage depuis des millénaires change constamment, non pas à notre échelle humaine mais à l’échelle géologique. Cette notion d’évolution des paysages n’est pas ancrée dans nos cultures. Voir une tourbière évoluér en lac ou en sous-bois, selon le changement de son hydrologie, et nous parlerons de dégradation... Laisser les paysages évoluer ou conserver les paysages tel qu’ils sont actuellement, n’empêche pas la création de musées, conservateurs d’espèces rares, héritage de connaissances pour les générations futures. L’installation d’une tourbière conservatrice sur le site du centre permettra la réhabilitation de plantes rares comme la Jamesoniella undulifolia, la Armillaria ectypa ou la Sphagnum majus. Avec l’apparition de ces plantes, c’est tout un écosystème qui viendra s’y greffer, comme des papillons, des champignons, des insectes et micro-organismes...

D’autres sujets peuvent se développer autour du thème des tourbières :

La turfigenèse : La turfigenèse est le processus de formation de la tourbe. En Auvergne cette turfigenèse aurait commencé en 7 400-7 707 BP, ce qui correspond à l’ère géologique du Boréal (Quaternaire). Pourquoi juste cette époque, serait-ce un signal climatique ? La minéralisation, c’est-à-dire la fin de la turfigenèse, s’est effectuée entre 3 900-4 010 BP. Cela correspond à l’arrivée des premiers agriculteurs en Auvergne. Pourrait-il y avoir un rapport ?

La cryogenèse : L’étude de la tourbe passe actuellement par la description de lames minces. Ces lames minces sont fabriquées à partir d’échantillon de tourbe. Ces échantillons sont déshydratés par la méthode eau/acétone car ils ont une structure qui varie avec l’humidité. Ainsi la technique d’échange eau/ acétone permet de remplacer l’eau par de l’acétone sans modifier la géométrie de l’échantillon. Mais cette méthode demande un délais de 6 mois et reste relativement chère. Une autre méthode est possible, celle de la cryogenèse, mais elle est encore très compliquée à réaliser.... La recherche manque encore sur ce sujet...
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